Le début du bonheur ?

2008.05.03 @15:46 · bouquin'

		Week end à loèche-les-bains. De 4 jours, tant qu'on y est.
C'est la fin de journée, le petit et la maman sont couchés et le silence est total. Le salon de l'appartement est très grand, la vue du coucher de soleil sur la montagne devant la terasse est enthousiasmante et j'ai un sofa bourré de coussin pour moi tout seul avec un bon* livre et une barette non pas de "chocolate" comme dirait de jeunes espagnols mais de kinder riegel - maxi en france (sans publicité aucune, il faut reconnaître que leurs produits participent à l'épanouissement de milliers d'enfants, de pas mal d'adultes reconnaissons le et ... de quelques dentistes).

* "Et si c'était vrai" de Marc Levy (2000).
Le fameux 'bouquin' dont tout le monde a parlé et qu'on avait trouvé à 2 francs dans un stand "Caritas" (association suisse qui entre autre revend des objets qui leur ont été donnés pour financer des programmes sociaux). J'ai donc fini par le lire, intrigué par la sucess story du premier livre de Marc Levy qui le fit définitivement changer de carrière. Après tout c'est un ancien informaticien (il a participé à/lancé du moins quelques entreprises de technologies), il doit bien y avoir quelquechose d'intéressant dans ce revirement complet de choix de vie. Commencons donc par son livre, enfin bouquin, car il le dit lui même ce n'est pas de la haute littérature, c'est de l'entertainment.
Et son honnêteté est louable car c'est vraiment très léger : on est quand même presque étonné que le livre en ait eu un ... de prix de littérature. Cela n'empêche que ca se lit bien mais on a vraiment l'impression de lire (j'allais dire "voir") un soap-opera américain ou une comédie sentimentale hollywoodienne. Le livre a d'ailleurs bien sûr été adapté au cinéma (les droits ayant été racheté rapidement par Spielberg - oui quand même, il saute sur tous les bons livres dès qu'ils se font remarqués comme "Flag of our fathers").
On est donc véritablement devant un écran : les personnages sont à peine décrits, les dialogues concis, empruntés au visuel, il y a le faire valoir (paul) et plein d'autres techniques cinématographiques. Pour être tout à fait honnête on se prend bien au jeu malgré des passages qui ne frôlent même plus l'hilarité gui-gui-mau-mau-ve tant cela colle aux dents : le début à la urgence encore plus moralo-pas-t'éthique que l'original ou le flashback avec sa môman d'une mièvritude et d'un manque d'originalité à battre des records de 0 pointé dans une rédaction de 6ème.
Mais le reste fonctionne pour peu qu'on n'aime pas lire, pardon se prendre la tête : les personnages sont attachants, l'intrigue accroche suffisamment et les dialogues savoureux c'est à dire une vraie sitcom (traduction francophone de soap opera). En fait ca donne surtout envie de voir le film, en effet les adaptations de romans au cinéma sont souvent un peu décevantes puisque le medium ne peut rendre la densité des personnages et de l'intrigue d'un livre mais ici on a vraiment l'impression de lire un scénario de film et les prémices de son storyboard. 